Retour sur les açores de Franck
Vendredi 13 avril, Adeline et Franck se retrouvent à Lisbonne pour faire le dernier vol sur Horta dans un A320 de la TAP. Fernando, le chauffeur de taxi mais aussi organisateur de pêche au gros et encore propriétaire de maisons a louer sur l'ile nous attendait pour aller chercher le spi déposé 15 jours plus tôt chez Ralf et pour nous conduire sur le port retrouver notre souris verte bien gardée par le chien d'Alain notre voisin de port. L'arrivée en début d'après midi laisse le temps pour déjeuner chez Peter afin de mettre Adeline tout de suite dans l'ambiance des loups de mer, pour visiter le cratère à côté du port de Horta qui donne une tres belle vue sur la ville et ses 7000 habitants, pour visiter le musée dédié aux baleines (principalement des cachalots) qui étaient chassées et exploitée aux Acores jusqu'en 1985 et faire l'avitaillement complémentaire pour les 7 à 8 jours de traversée entre les Acores et la pointe nord ouest de l'Espagne: La Corogne.
Le dîner sera pris dans le restaurant et le sommeil finira cette journée qui avait commencée très tôt à l'aéroport de Lyon St Exupéry.
Horta vue du cratère d'à coté avec en premier plan la baie dans laquelle les baleines étaient traînées avant d'être fondues (huile) broyées et cuites (farines).
Du même cratère, vue coté mer, le reste d'un autre cratère plus bas et pris par la mer
Samedi 14 avril: l'équipage est au complet
En attendant que l'homme chargé d'ouvrir les douches du port arrive avec 1 heure 30 de retard, Adeline et moi regardons les peintures des marins du monde entier qui ont laissé leur trace ici au milieu de l'Atlantique.
Nous allons chercher Pascal avec notre chauffeur Fernando à l'aéroport qui ressemble plus à une plateforme de porte avion qu'à un aéroport international ordinaire. Dépose des bagages dans le bateau et nous voilà partis pour visiter l'île, toujours avec Fernando. Que du bonheur. Cette île est vraiment très belle: toute verte, les prairies sont délimitées par des haies d'hortensias qui, en juillet et août colore aussi l'île en bleu. Le cratère principal qui est à 1000 mètres au dessus de la mer est le modèle parfait que Gossigny aurait certainement dessiné dans une de ses bandes dessinées. Profond de 400m et d'un diamètre de 1.5 km, ce cratère dessine un cercle presque parfait. Au centre il y avait un lac qui a perdu toute son eau en 3 semaines après le très gros tremblement de terre qui a détruit presque toutes les maisons de l'île Faial en 1998.
Puis nous prenons la direction du nord de l'île, là ou une dixième de volcans successifs ont agrandi l'île progressivement. Le dernier en 1947, à pendant 13 mois rajouté une grande surface de ce côté de l'île mais il a aussi détruit certains villages en les recouvrant de cendres pouvant atteindre jusqu'à 20 mètres de hauteur. Cela a été l'occasion à plusieurs milliers d'habitants de quitter l'île pour les USA et le Canada. Cette nouvelle partie de l'île est la seule qui est encore noire car la végétation n'a pas encore repris. Il faut dire que cette dernière éruption était composée uniquement de cendres sous forme de sable ou petits cailloux et les vents remodèlent encore en continue cette zone exposée. Depuis 1947, cette nouvelle partie de l'île à perdu plus de 80% de sa surface engloutie par la mer pour la même raison. Le phare du bout de l'île avant cette éruption est encore là mais en ruine et à moitié sous les cendres. Bref un air du bout du monde.
Retour au port après cette escapade de 5 heures merveilleuses. Le frère chignole se sent un peu seul pour terminer les préparatifs du bateau. Le nouveau chignioliste ayant des habitudes de chef sait très bien faire le support moral mais est moins rapide pour prendre les outils. Changement des vis acier en vis UNIX sur la réparation de la fuite à l'avant, et belle réparation de la canalisation bâbord des ballasts.
Dernier steak géant dans le restaurant à côté de la plage aux baleines et nuit tranquille au port pour commencer repu et reposer cette 2ème partie de traversée.
Vue du volcan de l'île Pico à partir du volcan de Faial
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