Journée du 18
La journée commence par un ciel gris, un vent qui commence à monter et une mer qui se forme.
En prenant notre petit-déjeuner avec Adeline, à peine avions commencé à boire une gorgée de thé sur nos bogues voient leurs niveaux complétés d'eau de mer. Cela permet de refroidir plus vite notre thé mais on ne peut pas dire que cela en améliore le gout. Cette anecdote se répètera à longueur de journée...
Yannick et Thierry ont bien connu cela. La seule différence note Franck est la température à la fois de l'eau et de l'air qui est bien plus basse.
Le vent a forci pour atteindre 20 à 25 noeuds en fin de journée et la mer se creuse pour atteindre en soirée des creux de 4 à 6m mesurés au GPS.
Comme nous commençons à avoir des allures portantes, Franck prend la barre en direct et cela nous permet d'aborder quelques surf. 15,3 noeuds sera le record de la journée.
Nous ne croisons ni bateau, ni poisson, seulement une petite tortue de 15 cm qui nage au milieu de cet océan. Y a t-il des vocations d'ermite chez les tortues de mer?
Comme les shadoks, nous continuons de pomper régulièrement et nous sortons des dizaines de litres des caissons avant. Exercice pénible pour Franck qui doit ramper à l'avant dans un bateau qui n'arrête pas de faire l'ascenseur.
En soirée, les rafales commencent à dépasser les 25 noeuds, nous continuons de réduire la voilure et prenons un deuxième ris puis nous remplaçons le génois par une trinquette et enfin pour la nuit nous décidons de ne garder que la trinquette. Toutes les manœuvres, dans cette mer assez démontée, se dérouleront sans problème. L'équipage a les félicitations du boss.
La nuit sera à l'image de la journée: Mer forte et rafles de 30 noeuds.
Malgré toutes les précautions prises pour repousser le mal de mer, celui-ci prend le dessus et je suis malade au moment de prendre le quart de milieu de nuit que je fais habituellement.
Franck et Adeline assureront pour la nuit. Après un peu de repos, je suis capable de reprendre un peu de service au petit matin.
La journée a été propice aux discussions et aux échanges et nous nous sommes dit avec Franck que la mer est belle, plus particulièrement lorsqu'elle est formée et qu'un rayon de soleil l'éclaire, mais il faudrait améliorer les conditions de confort. Et puis finalement, il y a tant de belles chose à voir sur terre.....Et la croisière côtière combine les deux!
Pas une touche sur notre canne à pêche, même en mettant le poulpe violet avec un nouvel hameçon tout brillant. La vitesse du bateau est peut-être un peu forte (7 à 11 noeuds) et la mer très formmée ne favorisant pas la visibilité de notre beau poulpe. On estime la hauteur des vagues entre le point le plus haut et celui le plus bas à 6 mètres ce que semble confirmer la mesure au GPS portable Garmin.
Hier comme aujourd'hui, nous avons commencé la journée sous une couverture nuageuse assez forte et sous le soleil l'après midi. Aujourd'hui est la première journée avec une mer formée et tout l'équipage, le boss compris, à un peu le mal de mer. Cela réduit notoirement nos initiatives. Le meilleur indicateur est quand on commence la nuit sans avoir fait la vaisselle du soir(Thierry et Yannick s'en souviennent) La fuite d'eau n'est pas résolue du tout. le bateau faisait le sous marin en plantant l'étrave dans la vague et on sentait le bateau moins haut sur l'eau. On retirera peut-être 200 à 300 litres d'eau (peut-être plus?)dans le coffre avant en fin de journée. Heureusement que nous avons une pompe électrique avec un long tuyau qui permet d'atteindre cette eau qui est bloquée dans ces compartiment "étanches" sous la cabine avant. La cloison qui sépare la baille à mouillage et la crash box en dessous de la cabine n'est pas étanche certainement à plusieurs endroits.
Avec seulement la trinquette, la nuit sera calme et tout l'équipage pourra se reposer un peu mieux. Nous ferons quand même 6 noeuds de moyenne pendant la nuit. L'eau est maintenant à 14°
Pascal