La Traversée de l\'Atlantique à l\'envers

Journée 20 : bu bonheur au Spi blanc

La journée commence par un paradoxe: C'est le vieil équipier qui vient secouer le jeune et dynamique skipper pour lui dire qu'il faudrait peut-être penser à toiler car la journée est déjà bien avancée. Je vois Franck émerger de sa longue nuit. Il est plus de 9h et cela dormait toujours dans la couchette!

La veille au soir, compte tenu des conditions de vent et de la fatigue de l'équipage, nous avions décidé de faire une bonne nuit en ne laissant que le Foc et nous avions convenu que Franck prenne la couchette pour soulager son dos. Mais comme cette dernière peut accepter deux personnes, Adeline en a profité pour dormir avec son papa et au passage réchauffer ses petits pieds froids (très féminin ce besoin de réchauffer ses pieds).

Manifestement la configuration leur convient(Et cette nuit du 20 au 21 cela a été bis répétita mais il est convenu que je les réveille à 6h00).

Car tenir des objectifs cela me connait aussi!

Donc en début de matinée du 20 nous montons le spi blanc et la grand voile et nous voilà vent arrière pour toute la journée. Nous repasserons à la configuration de la nuit précédente à 22h sans avoir touché les écoutes de la journée tellement le vent est bien établi.Tout au long de la journée se succèderont les surf mais avec un vent plus faible que la veille. C'est l'occasion de tester notre électronique. Il nous arrive de mesurer des vitesses de surf au GPS à 12 noeuds alors que le vent calculé n'est qu'à

11 noeuds. A ces allures, le bateau se révèle agile et exploitant toutes les possibilités de la pression exercée par le vent. Nous ferons plusieurs heures à 8,5 noeuds de moyenne dans un vent de 11 à 12 noeuds.

Après avoir reçu le bulletin météo, nous décidons de remonter légèrement.

En effet le vent souffle exactement au cap que nous devrions suivre pour rejoindre La Corogne mais à la voile, il faut choisir son bord! Nous choisissons la route nord car elle nous laisse augurer de meilleurs vents pour la journée du lendemain et cela se confirmera.

Le ciel bas du matin finit par se dégager pour laisser la place à un beau soleil qui nous réchauffera et nous sèchera pendant 3 à 4 heures. Nous en profiterons pour prendre une douche. Adeline donnera l'exemple en premier.

Tout l'équipage y passera. Cela fait du bien.

Toujours pas de poisson! Nous n'arrivons pas à croiser un gros poisson coureur de 100m. Nous pensons que nous sommes en train de mesurer les effets de la pêche intensive que ces eaux subissent depuis des années.

 

Bon, ce n'est pas tout. Il faut que j'aille réveiller mon skipper! Il vient de bénéficier de 5mn de plus que prévu!

 

Pascal



21/04/2012
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